vendredi 18 mai 2018

LE LITTORAL ATLANTIQUE III suite

LES SABLES D'OLONNE 

Dans les années 1990, les Editions Arthaud Frères de Carquefou, éditeur de carte postale avec qui je travaille régulièrement, me propose pour illustrer la ville des Sables d'Olonne de reprendre les dessins en blancs et noirs parus dans la fin du XIXème siècle, d'un auteur malheureusement anonyme.

Les reproductions de ces dessins font partie de leur fonds d'archive, et sont très connus des Sablais.
Ce sont certainement des lithographies, des dessins au crayon gras exécutés sur une pierre poncée et ensuit enduite d'encre.
Il s'agit de quatre dessins au crayon, dont deux panoramiques que j'ai scindé.
Ce qui fera une série de 6 cartes postales.

Après un instant de réflexion, je décide de les copier selon leurs désirs, et de les adapter au format carte postale et en couleurs.

Donc, j'ai pour l'auteur anonyme toute ma considération pour son travail.

Les Editeurs me proposent aussi de signer les œuvres colorées avec la nouvelle mise en forme.
Les œuvres d'origine n'ayant plus de droit d'auteur.

Les dessins sont repris mais j'ai volontairement simplifié certaines parties.
Car je fait ce travail sur un petit format, d'après photocopie.
Les couleurs des vêtements et des cabines de bains sont tout à fait fantaisistes.
J'ai daté des environs de 1850, mais il me semble que l'époque est plus tardive de 30 ans vers 1880, après l'arrivée du chemin de fer.


Les Sables d'Olonne

C'est une jolie ville balnéaire située sur la côte de Lumière, en Vendée, en bordure du littoral Atlantique. La ville aujourd'hui compte environ 14 700 habitants.

A propos du chemin de fer, celui-ci arrive au Sables en 1866, en provenance de la Roche/Yon
Auparavant il fallait au moins deux jours pour venir de Nantes, en calèche.

A partir de ce moment la station balnéaire devient à mode, fréquentée par le Grand Monde.
C'est le moment de la Belle Epoque Sablaise.

La plage des Sables

Elle est bordée par le remblai, qui est une promenade le long de la plage.
Mais avait avant tout un rôle protecteur de la ville,
car l'Océan avait tendance à venir dans les quartiers bas de la ville.


Voici les deux cartes postales réunies.
Qui donne une idée du dessin originale en panoramique.


La plage me semble plus ensablée que maintenant.

Le clocher est celui de l'église Notre-Dame de Bon-Port datant du XVIIIe.
On descend sur la plage en crinoline et avec sa chaise, sans oublier son ombrelle.



Nous distinguons au fond la Tour Arundel (XIXe s.) et la jetée.

Déjà, les premiers baigneurs défient les vagues de l'Océan.
Une personne tient un haveneau.




La promenade au bord de la plage.


Il y a plein de détails amusants.

Vous remarquerez les moulins au fond, comme à Jars-sur-mer.
Pour la tour dominant la plage : ? au fond à droite est-ce un phare.
La forêt est au bout de la plage.
Et aussi les premiers immeubles de style haussmannien, toujours existant.
Les deux lampadaires fonctionnant au gaz.

Il y a deux sortes d'abris: en cabine individuelle et sous des grandes toiles.
Revoir la vue de dessus.

Je pense que le dessinateur de l'époque, c'est représenté en premier plan avec sa canne,
une cravate lavallière, une barbe, et son chapeau de rapin.

Derrière son groupe: une nourrice et son landau.

L'entrée du port.

Ci-dessous la grande jetée "St-Nicolas",
esquissé dès 1764 et achevée en 1910.

Les deux cartes postales réunies.

J'ai gardé le voilier et le clocher des deux côtés du dessin.

En premier plan une sablaise avec sa coiffe.

Au fond le clocher de l'église Saint-Nicolas construite en 1623 et dédiée à Sainte-Anne.
Sa vocation à St-Nicolas date du XXVIIIe, patron des pêcheurs.



Ci-dessous à gauche le château Saint-Clair et la Tour Arundel
construit par les Princes de Talmont au XV.
Remanié au XIXe.




Les voiliers rentrent au port profitant de la mer montante.



Je vous remercie de votre attention.

A bientôt pour une nouvelle page.
















dimanche 6 mai 2018

LE LITTORAL II


LES FALAISES

Pour continuer sur le littoral, les falaises sont des sources inépuisables de sujets à exploiter.




Le sujet au crayon



Premièrement une toile enduite de format carré 60 x 60cm



J'ai utilisé des couleurs acryliques en tube.
Couleurs très pratique, car le diluant et le nettoyage des pinceaux se fait à l'eau.

J'ai opté pour un ciel bleu uni sans dégradé, bleu de coeruleum.
Laissant des blancs à l'emplacement des falaises.
Les nuages sont simplement réservés avec un délavé de bleu plus pâle.
La mer est indiqué par des coups de pinceaux en diagonale, 

Un peu plus tard, après avoir travaillé les nuages avec du mauve et du blanc, j'ai coloré la mer en bleu plus foncé, bleu outremer clair.
Puis en ocre jaune la végétation sur le plateau.




J'ai avec du mauve renforcé l'ombre du relief des falaises.



En premier plan j'ai en brun fait figurer des rochers et la silhouette d'un arbre.
Au pied des falaises, j'ai ajouté des rochers tombés dans l'eau.




Je suis revenu sur le premier plan, avec des rochers un peu plus clair.
Et la végétation au sommet des falaises, avec une définition des troncs d'arbres plus claire.
La mer est un peu plus travaillée,
avec des traits d'indigo pour les vagues et du blanc de titane pour l'écume.



Plus tard , j'ai repris l'exécution des pins du premier plan.






Au final






A bientôt.





samedi 5 mai 2018

LE LITTORAL I

LE LITTORAL NORD VENDEE

Notre promenade commence par la Côte de Monts, la plus au nord du département de la Vendée après la baie de Bourgneuf-en-Retz, le marais et l'ile de Bouin, Fromentine et l'ile de Noirmoutier.

LE MARAIS BRETON VENDEEN, de la côte de Monts à la forêt d'Olonne.

Ainsi au sud de la Loire, à partir de l'île de Noirmoutier, s'étend le Pays de Monts, qui alterne des marais isolés de la mer par des cordons de dunes et des avancées rocheuses du vieux massif hercynien complétement érodé. 
Il en reste comme témoins les îles de Noirmoutier et d'Yeu.
Au pied des dunes s'étendent des plages de sables dépassant la dizaine de kilomètres.


Carte postale éditée par les Editions Artaud Frères de Carquefou dans les années 80.



En direction de la ville de Challans, à l'intérieur des terres, s'étalent les marais de Monts.
Tout autour des canaux, il reste des maisons basses, les " bourrines", couvertes d'un toit de roseaux, les "rouches" genre de scirpe local.
Dans ce pays de marais, on ne circulait une partie de l'année qu'en bateau plat: les yoles.

Dominant les canaux et les étiers, le moulin de Rairé, face aux vents de l'Atlantique tourne encore.
Alors qu'au début du XXème siècle une vingtaine marchaient encore.


Carte postale éditée par les Editions Artaud Frères de Carquefou dans les années 80.
Vue idéale, paysage de fantaisie



Les immenses marécages ont été en conquis à force de patience sur la mer depuis au moins deux cents ans.
Le drainage des terrains s'effectuant par d'interminables canaux.

Dans le même temps, les dunes côtières furent plantées de pins maritimes (Pinus pinaster).

Ci-dessous : LA VENDEE carte postale des années cinquante.





Ci-dessous une série de dessins au crayon de bois, réalisée sur place dans les années 1976 et 1977,
des fermes et de l'habitat du marais de Monts.



Les toits en rouches ont été remplacés par des tuiles pour les bâtiments d'exploitation.
Ci-dessous il restait des fermes avec les toits recouvert de roseaux.
Pour les protéger des vents, il y a la plantation nouvelle de haies en cyprès (cupressus macrocarpa), alors qu'il n'y avait guère que des peupliers, ormes, chênes, frênes et saules.




Un essai à la gouache d'écolier.





En premier plan, nous avons les roseaux (phragmites australis) servant aux toitures.
Je m'avance peut être en disant cela.


C'est une graminée vigoureuse des milieux marécageuses.
Elle fleurit en grands épis plumeux en été.




J'ai apparemment oublié de dessiner les joncs à massette (Typha latifolia) très courant aussi dans le marais.
Il est comestible et servait de nourriture aux maraîchins.


Les études de paysage réalisées par l'Etat.


Diagramme de l'unité paysagère du marais breton vendéen.


Carte de l'unité paysagère du marais breton vendéen.







UNE VENDEE DE FANTAISIE

Etudes et réalisations d'aquarelles pour le tourisme

C'est un jeu d'esprit, car il faut donc placer divers endroits sur une seule aquarelle pour avoir une vision ramassée sur le grand côté d'une boite métallique. 


Ci-dessous : le moulin de Rairé, un vélo bleu, une yole ..... et des roses trémières.









Qu'il faut réunir dans un même lieu.






Ci-dessous l'étude d'un ensemble de marais salants,
bourrine de la presqu'ile de Rietz, (inspirée de la bourrine des Grenouillères)
vélos, volailles, roses trémières, et chardon bleu.








Je les ai réunis sur une même planche.







Ci-dessous,  l'œuvre de Henry Simon, la bourrine des Grenouillères.
Né à Saint-Hilaire-de-Riez en 1910, et dcd en 1987.





Pour le couvercle une grande aquarelle représentative des maisons de pêcheurs.
D'abord une esquisse.






Ensuite une aquarelle plus léchée.







Avec une bicyclette bleue de marque Syphax.
Le vélo de ma mère en 1956.

Le problème avec les bicyclettes est que le pédalier se trouve du côté droit,
donc le carter n'est pas du bon côté.
Mais qui s'en aperçoit ?


Et pour le petit côté de la boite:

Bien sûr la descente de plage avec les ganivelles en bois de châtaignier est inévitable.
J'ai ajouté une graminée des zones sableuses, queue-de-lièvre (Lagurus ovatus) ou gros-minet, plante annuelle avec une inflorescence compacte et soyeuse, à gauche, et un chardon bleu à droite.



Puis pour illustrer la ville des Sables d'Olonne, une vue de la mer,
avec une vague qui va déferler sur la plage.
Au loin un nuage en biseau annonce un changement de temps.






Vous retrouverez cela sur une nouvelle boite à gâteaux.



Plutôt sympa, non !