vendredi 17 mars 2023

PONT-AVEN La Bretagne suite

PONT-AVEN    Finistère 



Les eaux du fleuve côtier l'Aven descendent des Montagnes Noires puis par Rosporden, 
et en se faufilant au milieu d'énormes blocs de rochers en granit arrondis 
se déversent dans l'Océan, 
par un estuaire qui sert de port d'échouage à de nombreuses 
et diverses embarcations de toutes tailles.

Le dernier pont avant la mer se trouve ainsi au bourg de Pont-Aven
dans un site pittoresque traversé par l'Aven, à l'endroit où
le fleuve s'élargit en estuaire
qui forme une ria (aber en breton) en s'ouvrant vers le sud et la mer.

Elle est bordée de chaque coté par des collines abondamment boisées, 
avec des sites pleins de charme comme celui du hameau de Kerdruc.

Le site est favorable à l'implantation de nombreux moulins à eaux de toutes sortes.


Un adage la décrit comme : 
"Pont-Aven
 ville de renom,
quatorze moulins
quinze maisons"


La chapelle de Trémalo est un des innombrables sanctuaires de Bretagne 
aux proportions harmonieuses 
qui baignée dans une lumière poétique aurait inspiré les peintres, 
ainsi que les moulins et les coiffes des femmes et des jeunes filles.


La ville de Pont-Aven est aussi connue pour ces galettes bretonnes commercialisées
sous le nom de Traou-Mad, (les bonnes choses en breton).


LE MOTIF


Il s'agit de l'un des derniers moulins sur la rivière.


Ci-dessous : le moulin du Grand Poulguin à Pont-Aven









































Ci-dessous une aquarelle, le même lieu,
 sur une boite métallique de la Société DV, de Vertou.




















L'école de peinture de Pont-Aven


Pont-Aven garde les souvenirs de l'école de peinture qui s'y constitua au XIX° 
autour de nombreux peintres qui s'y lièrent connaissance dans les cabarets et les pensions 
et cela, avant l'arrivée du chemin de fer.























On reconnait Gauguin debout avec son bonnet carré à droite de la porte.



Alors, le village de Pont-Aven entre dans l'histoire de la peinture avec la venue 
de tout un groupe de peintres français et étrangers, 
en particulier Gauguin (1848-1903) et Emile Bernard (1868-1914).

Plus Henri Moret (1856-1913), Maxime Maufra (1861-1918), Henri Barnoin (1882-1940), etc..

En gros, l'école se distingue par:


Des aplats de couleurs vives juxtaposées.
Le cloisonnement des plans et l'élimination des détails.
L'éloignement du sujet en supprimant la profondeur de champ (la perspective).
Et l'anecdote.
La déformation des corps en particulier des pieds.

 

 Pour Gauguin : 

le naturel et le surnaturel, dans le même espace 
(la Lutte de Jacob avec l'Ange,1888).








La réalisation de la peinture


Pour moi pas question de vision, je reste prosaïque pour l'instant.
(manque de poésie dans les arts), on verra plus tard.


Donc, je barbouille avec un jus gris le sujet qui sert de fond teinté.
























Puis j'applique un vert kaki sur la colline.






















Je continue la grisaille en accentuant les ombres.



















Je commence à colorer le bâtiment du fond et les rochers.







J'ajoute une couleur bleu pâle pour le ciel.








Je travaille le feuillage et les façades.








Le point fort de la composition reste l'Aven, je continue de travailler les eaux.








AU FINAL











A bientôt pour un autre sujet.